The breed
Genre : shaker de vampires, flics et SF
Fiche technique
- 2001
- Réalisation : Michael Oblowitz
- Avec Adrian Paul, Bokeem Woodline, Bai Ling
Revue : Philippe Heurtel
Steven, un agent de la National Security Agency, ignore tout de la présence des vampires dans notre monde jusqu’à ce qu’il tombe sur l’un d’eux au cours d’une mission. Ses supérieurs le mettent dans le secret : il en existe plus de 4000 à travers le monde. Il s’agit d’une mutation humaine : les vampires vivent plusieurs siècles, sont dotés d’une régénération rapide et d’une grande force ; ils se nourrissent de sang et craignent le soleil et l’argent (le métal, bien sûr).
Steven est obligé, malgré sa méfiance à l’égard de ces suceurs de sang, de collaborer avec l’un d’eux, Aaron, afin de retrouver un vampire renégat responsable d’une vague de crimes qui menace les espoirs d’intégration des vampires parmi les humains.
Je rassure tout de suite les âmes sensibles : Steven et Aaron parviendront à sauver la paix, les vampires, les humains et le monde.
The Breed est basé sur le couple classique des flics qui ne s’aiment pas mais sont obligés de collaborer et qui finiront par s’apprécier. De ce côté-là, rien de nouveau, et l’enquête ne brille pas par son extrême originalité.
L’histoire est supposée se dérouler dans un futur proche, mais ça ne se voit pas vraiment. Par contre, le décor est un mélange d’Amérique des années 40 et de société communiste (uniformes des policiers, présence de statues typiques de la propagande communiste) ; ce n’est jamais expliqué, ce qui est très intriguant... mais pourquoi pas ? Il règne une ambiance vaguement totalitariste, comme en témoignent les slogans répétés par des haut-parleurs (s’ils étaient côtés à la bourse des aphorismes, le scénariste ne ferait pas fortune avec : « Révélez des informations à un ennemi, il deviendra votre ami » ; « Les informations secrètes ne doivent pas être divulguées »).
La nature vampirique des personnages est assez bien utilisée (Aaron se sert de son pouvoir de régénération pour récupérer un livre important en plongeant la main dans les flammes). Le réalisateur nous offre quelques beaux plans lorsqu’il s’agit de filmer les acrobaties des vampires. Et la mort du méchant est assez sympa (on lui enfonce une grenade à l’intérieur du corps via une blessure, et... boum. Ca tache, mais c’est efficace).
A côté de ça, on a une séquence de cul complètement gratuite, des scènes confuses, des ressorts dramatiques non utilisés (à un moment, la fille commissaire est enlevée, et puis finalement ça ne sert à rien par la suite), et des clichés (franchement, si un méchant vous promet, en échange de votre trahison, que « vous ne connaîtrez plus la souffrance », vous croyez que c’est parce qu’il fera de vous un vampire ou parce qu’il vous tuera ? C’est vraiment con, un traître).
La jaquette nous promet « un formidable film de SF qui vous plongera dans l’univers angoissant des vampires ». A vrai dire, The Breed est une série B un peu mollassonne, mais qui n’est pas totalement dénuée d’intérêt
La réplique à retenir (du moins en VF) : quand Aaron explique à Steven : « La moitié de mon peuple est en train de s’armer jusqu’aux dents » !