Faust
Genre : Bouh, les méchants démons
Fiche technique
- FAUST, 2000
- Réalisation : Brian Yuzna
- D’après le comics Faust : Love of the Damned de Tim Vigil et David Quinn
- Avec Mark Frost (John Jaspers), Andrew Divoff (M), Isabel Brook (Dr. Jade DeCamp)
Revue : Philippe Heurtel
La psychologue Jade DeCamp est appelée auprès d’un psychopathe responsable d’une tuerie et tombé depuis en catatonie. Elle parvient à apprendre son nom, John Jappers, et son histoire.
Après le meurtre atroce de sa femme, John s’apprêtait à se suicider, lorsqu’il fut abordé au moment ultime par un mystérieux M. qui, en échange de son âme, lui offrit le pouvoir de se venger. Doté de lames d’acier aux mains, John tua les assassins de sa femme, puis devint l’instrument de destruction de M., jusqu’à ce qu’il se fasse arrêter.
Comme vous pouvez vous en douter, Jade ne croit pas à cette histoire abracadabrante de pacte avec le Diable. Mais M. fait enlever John, le tue et l’envoie en Enfer. Puis il fait enlever Jade, car il a besoin d’elle pour un sacrifice. Mais une sorte de justicier masqué intervient à temps pour la sauver. Ce justicier, avec un corps de démon, une grande cape rouge et des lames d’acier aux mains, c’est John, qui s’est rebellé contre son maître.
On apprend alors que M., qui est le chef d’une secte, prépare l’arrivée sur Terre de la Bête. Le chaos menace le monde.
Le seul point positif de Faust, c’est le mélange agréablement surprenant d’histoire diabolique et de super héros. Hélas, le tout est affreusement mal foutu. Le pacte avec le diable est des plus classiques (avec un parchemin que l’on signe de son sang, bien sûr). Les scènes d’action sont ponctuées d’une musique hard rock –musique du Malin par excellence – très lourdingue. Il y a pas mal de CDLS ; par exemple on ne comprend pas très bien comment John échappe au pouvoir de son maître.
La fin est particulièrement ridicule. Les disciples en transe gesticulent en ânonnant « Diabolus Satanus » ; parmi eux figurent des cracheurs de feu (si si !). La Bête a un pentacle sur le front qui crache une sorte de rayon laser, un peu comme le cornofulgur de Goldorak. John vainc son maître grâce au pouvoir de l’âmôuuur de Jade. Et M., qui échange John contre le futur enfant de Jade qu’il vient de violer, se fait arnaquer car, ha ha ha, Jade est stérile depuis que son père a abusé d’elle quand elle était âgée de onze ans (merci Papa).
Attention, ce film possède de redoutables effets secondaires : il donne envie d’échanger tous ses disques de hard rock contre l’intégrale de Richard Cleyderman. Méfiez-vous.