La bête
Genre : "L'attaque du canular géant", ou "Les tentacules de la mer"...
Fiche technique
- 1996
- Réal : Jeff Bleckner
- Avec William Petersen, Karen Sillas, Larry Drake...
Revue : Docteur Bis
Pas de numérotation cette fois-ci, puisque votre bien-aimé docteur n'est pas allé débroussailler son vidéo-club habituel, mais... Est resté devant sa téloche. Voui, comme le fan du PSGOM moyen. Eh oui, on sait que la passion du bon docteur pour les histoires de grosses bébêtes le poussera aux pires extrémités.
Car ce soir, M6 passait (tatatam !)
LA BETE !
Le bouzin est une adaptation de Peter Benchley, l'homme qui a remis le requin sur la carte des monstres cinématographiques il y a... Pas moinsse. ("Les dents de la mer", en roman, c'est les années 70 !) L'ennui, c'est qu'il continue à l'amortir. Cf ce "White Shark" devenu "Créature" en minisérie récemment diffusée en vidéo z'est DVD. Le roman était du genre dont on se dit que c'est si bateau qu'on pourrait l'écrire soi-même (Notre webmestre préféré doit connaître ce genre de sensation) avant de s'apercevoir que, malgré tout, il nous a tenu en haleine jusqu'au bout. Le téléfilm était du même acabit : honorable.
Mais je n'ai pas lu cette "Bête" et, maintenant, n'ait aucune envie d'y jeter un oeil, fut-il de merlan frit.
Car là, tous les clichés y passent. J'ai bien dit tous, comme dans : tous.
L'avantage est de faire mieux apprécier des variations telles que "Peur Bleue" de Renny Harlin. Car là, on ne cherche même pas à déguiser le côté repompage du lot. Or donc :
- On entame sur un jeune couple qui font le signe du lézard à double langue (hors champ) puis leur bateau coule. Pourquoi ? CDLS ! (C'est Dans le Script). En tout cas, une fois sur un canot, ils font une proie plus facile. ET se font bouffer. Logique.
A partir de là, on a :
- Le héros, père solitaire d'une gamine. Y s'adorent.
- Le vilain kapitaliste ignorant le danger pour promouvoir sa ville.
- Le vieux pêcheur alcoolo dans le rôle de l'homme qu'à vu l'homme qu'à vu l'ours, en l'occurrence le calmar (Une incrust' à deux balles sur fonds de mer.) Bizarrement, jusqu'au bout, tout le monde, flics, officiels, etc, le tient au courant de l'évolution de la situation. Pourquoi ? CDLS.
- De la chair à calmar, en l'occurrence deux plongeurs aux dégaines de surfers voulant explorer une épave. Et qui se font bouffer. Logique.
Bon, après plein de fausses alertes, quelques beaufs locaux tuent un calmar caoutchouteux. Mais le bon docteur, qui en a vu d'autres, se dit : Attendez les enfants. On en est qu'à la moitié du bouzin.
Eh oui ! Vient maman calmar, pas contente qu'on ait tué son petit. Parce que ces bestioles sont rancunières, nous dit-on. Vu la taille de leur cerveau, on se demande comment, mais bon. En plus, on constate qu'ils poussent des rugissements pas possibles. Bon.
Donc, M'man calmar vient récupérer son chtit défunt dans un bassin sous les yeux d'une cagole qui voulait se faire des sensations en s'approchant du monstre. La scène est piquée quelque part, j'ai la flemme de chercher où. En tout cas, l'effet d'incrustation est pathétique.
A partir de là, le scénariste s'est dit : Cornegidouille, j'ai oublié un cliché ! Intervient donc le riche chasseur qui veut accrocher m'man calmar à son mur de trophées (Pourtant, les tentacules, ça fait sale, mais bon...)
Le pêcheur y va comme en 14, y perd son bateau (une maquette, très visible) et s'en sort pour se faire sauver par le beau z'héros qu'il est z'héroïque, même qu'il plonge dans une piscine, heu, un océan furieux pour le sauver.
Donc, tout ce petit monde s'embarque à la chasse au calmar. Et on a donc une redite de la première partie du téléfilm, telle quelle ! Donc, ils tombent sur m'man calmar, de nuit, en une vaine tentative de masquer la nullité des effets spéciaux. Ils l'arrêtent et là se met en place le dernier cliché qui manquait : le Vieux Chasseur (Ou un autre, chais plus...) l'a endormi pour pouvoir l'étudier ! Inutile de dire que Totor se réveille. Il sera détruit par le feu, scotché au bateau (Il n'aurait même pas l'idée de s'écarter et de plonger, non, ça... Moralité : c'est con, un calmar, même géant). L'instant d'après, tout le monde est sauvé et, comme par hasard, il fait grand jour. Youpi.
C'est tout.
Presque pas de sang, ni de fesse, c'est un téléfilm. Pas de kung fu. Du calmar fu. Du pêcheur fu. Du bateau fu. Du plongeur fu. Prescription du docteur : lorgnez plutôt "Créature", tout aussi basique mais mieux foutu. Effets secondaires : vous risquez de regarder d'un sale oeil l'os de seiche de votre canari préféré...
Docteur Bis