La mort vient de la planète Aytin
Genre : chasse au yéti costumé
Fiche technique
- Italie / 1965 / 90'
- Prod : Mercury Film Italia
- Real : Antonio Margheriti et Ruggero Deodato (crédités sous pseudo)
- Script / scénar : Antonio Margheriti, Ivan Reiner, Renato Rosetti (tout ça ?)
- SFX : E. Santoli
- Avec Giacomo Rossi Stuart (credité Jack Stuart), Renato Baldini, Ombretta Colli, Franco Nero, Enzo Fiermonte, Halina Zalewska, Nino Vingelli...
Revue : Pen of Chaos
Voilà un film gouleyant.
Dans un futur de rigolade (dixit Derderian), où l'on nous fait croire que le dernier cri est une télévision à coins arrondis et où l'on est habillé comme dans les années 70, un gouvernement "mondial" basé à Rome découvre qu'une civilisation extra-terrestre tente de s'approprier la planète. Ils tenteront de les arrêter par tous les moyens, et au mépris du danger (j'ai toujours aimé cette expression).
Jusque-là, rien d'extravagant, certes. Si ce n'est que le gouvernement est basé à Rome, mais on l'explique facilement puisque le film est Italien. Bref.
Le point fort de l'oeuvre, c'est que les extra-terrestres sont des YETIS ! En fait, des humains au visage fardé, couverts de poils factices et fort mal réalisés, parcourant les couloirs de leurs bases secrètes avec l'agilité et la conviction d'un prisonnier de Goulag grippé.
Destitués de leur planète d'origine par mère Nature, nos amis velus cherchent un monde accueillant. Bien sûr, ils sont tombés sur la nôtre. Ils se sont alors installé dans l'himalaya, avec assez de matériel pour étudier le climat de chez nous, et prévoir un plan pour transformer la Terre en un gros bloc de glace (afin, donc, de pouvoir y vivre décemment). Cela passe naturellement par la destruction de la race humaine.
Suite à l'attaque d'une base dans les montagnes, une équipe militaire constituée de deux officiers et de la fille d'un autre officier disparu partent visiter l'himalaya. Ils rencontrent un guide et, nantis d'une équipe de porteurs, partent en balade dans des sommets qui ressemblent fort aux alpes...
Comme on s'y attendait, les porteurs autochtones abandonnent leurs cartons (!) bien vite (ils refusent d'aller plus loin, missié...), et fuient les lieux qui sont "maudits et habités par les monstres". C'est donc une équipe réduite qui pénètre par hasard dans une grotte où s'affairent les Yétis Aytiniens.
Après un combat bref, aux cascades incroyables (sans doute inspirées par "le Gendarme de St-Tropez"), tout le monde se retrouve au trou. Le chef des yétis dévoile ses plans, puis les gentils s'échappent grâce à leur habileté (au plutôt, grâce au crétinisme des méchants...) et saccagent la base. Mais il reste encore la base secrète dans l'espace...
De retour au quartier général, nos militaires finissent par découvrir qu'elle est (mal...) cachée sur un satellite de Jupiter. Ils organisent donc une expédition punitive en vaisseau spatial pour réduire à néant ce qui reste des Aytiniens (et oui, un génocide !). A partir de là c'est le délire... les astronautes miment une apesanteur modifiée en bougeant au ralenti, se livrant alors à un ballet gestuel totalement hilarant qui fait peu à peu perdre le fil du récit. Au bout du compte, ils parviennent à traverser le bouclier électromagnétique des yétis en leur téléguidant des astéroïdes dans la figure. Et hop, retour à Rome pour faire la fête.
Nos 4 héros prennent alors une voiture de plexiglas très futuriste pour partir faire un picnic sous la pluie en riant aux éclats comme dans Goldorak.