Vercingétorix
Genre : bouffonnerie historique
Fiche technique
- Date 2000
- Réalisation : ratée
- Production : trop chère sans doute
- Avec Christophe Lambert et ses amis
Revue : Pen of Chaos
Ce n'est pas d'horreur dont je vais vous parler cette fois, mais... d'un film historique. Le rapport avec mes activités habituelles : c'est un nanar.
Quel rapport y-a-t'il entre Highlander, Fortress, Greystoke, Beowulf et le récent Vercingétorix ?
Un acteur qui ne possède que 2 expressions faciales : le sourire foireux et l'air fâché, mais pas trop.
Christophe Lambert incarne ici un héros-chef de guerre-roi dans un sous-Braveheart bidon, délicieusement nanardesque et qui se doit d'être vu en compagnie de gais lurons. Comme les séances-Bis de la cinémathèque, on en ressort après un bon entraînement des zygomatiques.
L'histoire : après une trahison, le jeune Vercingétorix grandit et veut venger son père. Il revient alors prendre le pouvoir qui a été fourbement ravi à son papa. Il rencontre alors César et, après divers évènements flous, se retrouve à la tête de tous les clans de Gaule qu'il réussit à unir malgré les rivalités. Enfin pas trop quand même, parce que les rivalités continuent. Puis c'est la guerre, avec la conclusion qu'on connaît. Et il est amoureux de la fille qu'il connaissait quand il était petit.
On peut dire que l'histoire se répète (hein, ça sent pas mal le Braveheart quand même...) mais ce n'est pas la peine de faire pareil avec les films. Surtout quand c'est raté.
Je ne veux pas être méchant mais voici quelques points à considérer :
La bande son. Saute du coq à l'âne, allant du médiéval au truc un peu disco, mais toujours d'une qualité médiocre (à part une belle performance de voix féminine vers la fin).
La figuration. Les gens sont filmés sous plusieurs angles dans des séquences hachées, pour faire croire qu'on a 3000 figurants. Quand on veut faire un plan d'ensemble d'une grosse armée, les gens du fond sont remplacés par des copier/coller en images de synthèse floues. Les figurants rigolent, font n'importe quoi, l'un d'eux fait même coucou à la caméra ! Les morts respirent...
Les dialogues. Ou plutôt : Les dialogues !!! L'utilisation systématique du mot destin, et les citations à 3 roubles constamment proférées par Cesar, Vercingétorix et le super-druide (un mec comme Merlin, mais sans pouvoir... vous voyez). Les textes sont dignes des meilleurs films bidons, dans le genre "le poids du destin me conduit sur la route de la bravoure qu'il faut contourner pour le pas perdre la force des vrais actes". To-ta-le-ment ridicule.
Les acteurs. Christophe Lambert fidèle à lui-même. Cesar... bon... on va dire pas extra mais ça va. L'héroïne, une cruche. Les chefs gaulois passent leurs temps à rire grassement et à trinquer, ou à tirer leur épée, la mine grave. Le druide est pas mal, mais il dit n'importe quoi tout le temps.
Les images, les scènes de bataille. Pas belles. Pouah. Quelques ralentis étudiés, que la musique et les expressions faciales de l'acteur gâchent.
Le script. Hahaha. On prend des bouts d'autres films, on gigote le tout et on y rajoute un peu d'histoire de France. Et que je te donne une fleur, et le petit gosse sera mon écuyer, et je dois m'entraîner au combat pendant 2 minutes pour devenir un guerrier, etc.
Les décors. Malheur... deux villes de 300 mètres carrés qui hébergent chacune 2000 personnes, dont on ne voit que la façade. Un camp fortifié romain en rondins. Des prairies à peine bien filmées.
Bon, il reste quoi ? Deux heures de rire.