Elvira, maîtresse des ténèbres
Genre : étalage mammaire fardé
Fiche technique
- Elvira, Mistress of the Dark, USA 1988
- Real : James Signorelli
- Scenar : Sam Egan, John Paragon, Cassandra Peterson (ouf)
- Avec Cassandra Peterson (Elvira ! Elvira !), Phil Rubenstein, Larry Flash Jenkins, Damita Jo Freeman, Tress MacNeille, Edwina Moore
- Site officiel
Revue : Pen of Chaos
Ah !
Que voilà un film très intéressant ! Une authentique apologie du film de seconde zone (voir même de troisième, ou de 4e...), et une critique acérée du puritanisme rural américain.
Elvira, présentatrice d'émissions culturelles dédiées au cinéma indépendant (enfin... elle présente des séries Z d'horreur) décide un beau jour de démissionner vu que le directeur de la chaîne ne pense qu'à tâter ses avantages torsaux.
Son agent contacte alors un riche producteur qui propose à Elvira de réaliser son rêve : présenter un spectacle de danse dans un cabaret. Oui mais... elle doit aussi apporter une forte somme d'argent pour contribuer au lancement du projet. Hors, il faut bien le dire, elle n'a pas un rond.
Elle apprend alors que sa grand-tante vient de décéder, et se rend au village toucher son héritage : une maison, un chien et un livre de cuisine, un peu spécial mais on ne le sait pas tout de suite.
Elvira est accueillie au village avec circonspection, car sa dégaine sexy et son franc-parler sont loin des critères de fille de bonne famille en vigueur dans le patelin. D'un autre côté les jeunes voient en elle un rayon de soleil dans l'ennui quotidien qui leur sert de vie. On se retrouve donc vite avec deux équipes...
Son oncle, un félon, projette de lui ravir le précieux ouvrage (le livre) qui contient en fait le savoir ancestral des sorcières et sorciers de la famille. Lui est en fait d'une troisième équipe, les gangsters sorciers. Elvira décide de rester quelques temps au village pour retaper sa baraque et la vendre, avant de foutre le camp. Mais elle est vite au centre d'une machination qui finira par révéler toute la noirceur cachée derrière les bonnes manières des notables de la ville.
La sombre présentatrice découvre qu'elle est détentrice d'un grand pouvoir, et simultanément se retrouve emprisonnée, promise au bûcher pour sorcellerie. Libérée par ses amis, elle parvient à déjouer les plans du fourbe sorcier satanique (damned, j'aime cette combinaison de mots) et rend la paix au village, menacé de fin du monde par quelque rituel abject de l'odieux personnage.
Une happy end à deux francs vient mettre un point final à cette débauche de machiavelisme, et on la surmonte d'un show dansé-chanté d'Elvira pour mettre le point sur le I.
Un film finalement assez frais pour l'époque, avec quelques références au ciné bis, des jeux de mots pitoyables sans arrêt, une histoire à dormir debout, une dose d'anti-conformisme et de bons sentiments, des américains comme on se les imagine, les formes d'Elvira, et au final un show qui n'a aucun rapport avec la choucroute.
Humour, horreur, magie, sexe, musique rock : ce film est un bis qui se respecte.