L'Homme Araignée & La Riposte de l'Homme Araignée
Genre : monte en l'air (et quelquefois, redescend trop vite)
Revue : Michel Pagel
Le premier est de E.W. Swachhamer et date de 77, je ne sais pas de qui est le second mais il doit dater de l'année suivante ou peu s'en faut.
Disons-le tout de suite : ce sont des téléfilms. Le premier était le pilote d'une série télé qui, finalement, ne s'est pas faite. On s'est contenté de quelques téléfilms par ci par là. Les moyens, tant financiers qu'artistiques, sont donc ceux des séries télé des années 70, l'esthétique aussi, au point qu'on a parfois l'impression de regarder Drôles de Dames. Ceci est particulièrement vrai pour le second, où notre héros se voit gratifier d'une journaliste sexy en guise d'héroïne, et où le méchant (villa/piscine/pétasses en bikini pour lui frotter le dos dans son bain) semble tout droit sorti d'un James Bond au rabais.
Les scénarios n'adaptent pas d'épisode particulier de la série, ou alors ces épisodes-là ne m'ont pas marqué, et pourtant, j'ai passé toute mon adolescence à lire des comics. De l'entourage de Peter Parker (alias Spiderman, pour ceux d'entre vous qui auraient eu la chance de passer la leur, d'adolescence, à draguer sans avoir le temps de lire), ne demeurent que J.Jonah Jameson, le directeur du Daily Bugle (joué dans le premier épisode par l'acteur qui interprète le patron de Jean-Pierre dans Ma Sorcière Bien Aimée) et le reporter Robertson (premier épisode uniquement). Cependant, le personnage de Parker lui-même est assez fidèle à l'esprit de l'original, à ceci près qu'encore une fois, il n'est pas assez chétif au départ. Mais j'imagine qu'il est difficile de prendre un avorton et de le changer en super-héros (ce serait probablement possible aujourd'hui, avec le morphing).
Bon, je ne vous assene pas le résumé des épisodes : à chaque fois, Spiderman combat des méchants qui font chanter le maire de New York, la première grâce à un habile contrôle mental, la seconde avec une bombe atomique artisanale. Pas de super-vilains : on n'a pas les moyens de faire des effets spéciaux.
Et c'est un peu là que le bât blesse : tout ceci se regarde, je l'ai dit, assez agréablement, presque sans sourire, comme n'importe quelle série de l'époque… jusqu'à ce qu'apparaisse Spiderman. L'acteur qui est sous le costume adopte une gestuelle saccadée du plus haut ridicule. Il doit en outre parfois s'agir d'un pantin articulé (quand il grimpe aux murs, par exemple : on ne voit pas les ficelles, mais on en devine nettement les mouvements.). Y a pas à dire, le super-héros, ça passe rarement bien, au cinéma. Ou alors il faut vraiment y mettre le prix, comme pour les premiers Superman et Batman.