Voltan le Barbare
Genre : disco médiéval-fantasy
Fiche technique
- Titre original : Hawk the slayer
- Date : 1980
- Réalisation : Terry Marcel
- Avec Jack Palance (et ben, que faites vous-là Jack ? Vous n'avez pas de maison où aller ??), John Terry, Bernard Bresslaw, Ray Charleson, Peter O'Farrell...
Revue : Pen of Chaos
Voltan le Barbare.... Ouais, ouais.... c'est le genre de titre sympa qui accroche tout de suite le nanareux de base. Une légère ressemblance avec un autre film connu, qui fleure bon l'imitation cheap ! Mais oui, mais non en fait. Le titre en français n'a rien à voir avec le titre original, Hawk the slayer, qui est l'autre personnage du film, et donc le vrai héros. Qu'est-ce qui a poussé la production à donner pour le france le nom du méchant ? Mystère...
Quoi qu'il en soit, si le film n'a pas aucun rapport avec Conan le Barbare, il demeure intensément nanaresque.
L'histoire : Hawk reçoit de son père une épée magique, avec laquelle il doit mettre fin à la menace et au mal. L'épée est marrante, elle clignote dans le noir. Le méchant de l'histoire (Voltan) fait ses méchancetés, c'est le frère de Hawk, d'ailleurs il tue son père pour montrer qu'il est vil et cruel, et on apprend plus tard qu'il a aussi tué la fille qui devait se marier avec son frère, parce qu'il voulait jouer au docteur avec. Hawk recrute des gens super doués pour l'aider dans sa mission, il veut protéger un couvent car les nonnes sont rackettées par son vilain frère, et finalement il en vient à affronter toute son armée. Une mystérieuse sorcière oeuvre dans l'ombre pour aider Hawk, tandis qu'un vilain empereur du mal starouarzesque soigne Voltan du terrible mal qui ronge sa chair, depuis le jour où il s'est pris une torche dans l'oeil. Il avait qu'à pas faire le con, aussi.
Je raconte mal, mais normalement, c'est bien.
La première chose qui frappe dans ce film, c'est l'indifférence du héros. Il tente de se donner un air mystérieux, mais ne parvient qu'à communiquer l'ennui et l'envie de rire. On verra plus tard que la plupart des gens dans le film sont comme lui, sauf Jack Palance, qui cabotine atrocement comme tous les acteurs corrects plongés au coeur d'un film pourri peuplé de bras-cassés. Bref, l'actor studio n'est sans doute pour ces gens-là qu'une marque de déodorant.
Les personnages, et bien... comment dire... L'elfe (qu'on nomme ici un lutin) donne l'impression d'avoir envie de quitter le plateau à tout moment. Le "géant" ne fait quasiment rien, le "Nain" est en fait un genre de voleur un peu plus intelligent que le géant, il n'a aucune des caractéristique des habituels Nains d'aventure médiéval-fantastique, ce qui n'est pas grave mais ne donne pas pour autant de l'intérêt à son rôle, la magicienne est bizarre et grotesque, quant aux méchants ils rivalisent de crétinisme. On y trouve l'habituel fils floué par son père et qui rêve de prendre sa place, et les hommes de main couards et bêtes qu'on peut éliminer à tout instant dans un grand rire sardonique.
Les effets spéciaux, eux, sont mortels. Attendez de voir l'épée magique, et les cerceaux de lumière qui servent à se téléporter ! Pleurez de rire devant les flèches ultra-rapides et l'arbalète à répétition de Ranulf ! Esclaffez-vous à la vue des pierres lumineuses flashys.
Le meilleur pour la fin : la musique... car tout ce bonheur est sublimé par une bande son magistrale, qui ressemble furieusement au gâchis de LadyHawke (mais... ce n'est pas lui, j'ai vérifié, vous pensez bien...) avec ce son disco absolument ignoble et une musique qui n'a jamais aucun rapport avec l'action.
Bref : des pizzas, des potes, et voilà une bonne soirée !