Samouraïs

Genre : démons et bastons

Fiche technique

Revue : Frank Van Cant

En des temps immémoriaux, une jeune femme met au monde un guerrier adulte et se fait aussitôt massacrer par icelui. Cela se passe au Japon dans une très esthétique forêt de bambous où s’entretuent des samouraïs d’âge divers. Fin du prologue et début du film.

A Tokyo, le commissaire Fujiwara (Yasuaki Kurata qui avait probablement un sérieux retard d’impôts à payer) enquête sur la mort d’un concepteur de jeux vidéos. Pour se faire il interroge un vieillard cacochyme qui soudain s’anime et massacre tout le monde, sauf le commissaire. Oh surprise, c’est le guerrier adulte du prologue, mais avec 400 ans de plus (au bas mot).

L’enquête amène le commissaire à faire une effrayante découverte : le méchant guerrier est un démon appelé Kodeni et a été invoqué par ses ancêtres à lui, Fujiwara (et par conséquent sa famille est maudite).

Kodeni estime que son corps est un peu usé et décide de se réincarner pour dominer le monde (A quoi diable a-t-il passer son temps depuis 400 ans ? A jouer au go ? S’il n’a pas encore trouver le moyen de dominer le monde après tout ce temps, pourquoi y arriverait-il maintenant… Parce qu’aujourd’hui, il y a enfin l’arme absolue pour régenter l’univers : la Play Station 2. Si, si, je vous jure, CDLS). Pour se faire, il part à Paris où réside la fille du commissaire (pourquoi ne s’est-il pas réincarner plutôt ? CDLS. Sans doute n’y a-t-il pas une de gente demoiselle dans la famille Fujiwara depuis ces temps reculés…)

A Paris, la petite donzelle s’est fait draguée par un petit mec d’une cité (et c’est un vrai cador en arts martiaux) et son abominable copain, condensé horripilant de tous les faire-valoir de comédie depuis l’invention du cinéma, une espèce d’Eddie Murphy version banlieue. Tous ces braves gens parlent un langage pseudo jeune d’opérette tellement mal écrit qu’ils sont incapables de les prononcer de manière tant soit peu crédible.

Kodeni, qui a envoyé une escouade de mauvais pour capturer la donzelle se voit obligé d’intervenir lui-même et viole la demoiselle en prenant la forme d’un verre de lait. Si, si. La demoiselle tombe enceinte.

Toujours à la poursuite du démon, le commissaire de Tokyo rejoint Paris. A l’aéroport, son beau-fils de la main gauche l’attend, une jolie pancarte à la main. A côté de lui, un autre zozo attend un passager sur le même vol. Il a aussi une jolie pancarte à la main. Sur la pancarte, il est écrit « John Woo ». A mourir de rire. A la place de John Woo, je ferais un procès au film rien que pour avoir mentionner mon nom…

Quand, après quelques bastons, le commissaire retrouve sa fille et apprend qu’elle attend un heureux événement, il se prépare à la massacrer sans un battement de cil (ah l’esprit de famille de ces orientaux cruels) et en est empêché par le petit copain.

La demoiselle accouche d’un guerrier adulte (et porteur d’un très joli pagne à la naissance – il devait tricoter pour passer le temps dans le ventre de sa mère) après une gestation de 24 heures. Enfer, Kodeni a réussi ! Le spectateur s’en fout.

Le copain de la parturiente, directement connecté sur un guerrier de jeu vidéo (conçu par le concepteur massacré au Japon au début du film) massacre Kodeni et le renvoie en enfer. Tout est bien qui finit bien, force reste à la loi etc…

Ce petit chef d’œuvre est un véritable condensé de tout de qui fait la grandeur du genre : un scénario stupide avec des trous à faire pâlir d’envie un Ementhal français, une chorégraphie de combats piqué sans vergogne à Matrix, des acteurs médiocres tentant de copier Naceri et n’y arrivant même pas (et Dieu sait que c’est pas Gérard Philippe), des japonais bien entendu impénétrables et des personnages comiques qui voudraient bien faire rire mais qui n’y arrivent pas.

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