San Ku Kai intégrale

Genre : dans l'espace, on peut respirer

Fiche technique

Revue : Pen of Chaos

Les personnages et les lieux

San Ku Kai, c'est le nom d'un vaisseau, lequel sert à rétablir la paix dans le quinzième Système solaire. Ce système solaire nain (composé uniquement d'un soleil et de trois planètes) est sous le joug d'un méchant qui parle "avé de la reverb", lequel se nomme Golem XIII. Le XIII c'est sans doute pour faire joli, car aucun ancêtre n'a visiblement servi le trône du mal avant ce Golem-ci, comme on l'apprendra dans les deux derniers épisodes.

Golem XIII est le despote de l'armée des Stressos, une caste guerrière (hum, enfin... des gens qui attaquent les autres...) composée pour une bonne part de ninjas (ou de ninjos selon les épisodes) et gouvernés par une hiérarchie complexe et haute en couleurs.

Khomenor, le chef suprême, est le Maître Absolu des Mouvements de Cape. Il en abasourdirait plus d'un par ses gesticulations, et le caractère systèmatique des mouvements de cape ahurissants exercés par l'individu à chaque phrase qu'il prononce devient hilarant quand on commence à s'y habituer (et à guetter la crainte dans les yeux des autres acteurs, qui ont peur de se prendre un pain). C'est aussi un des seuls acteurs un tant soit peu convaincu par son rôle, et c'est sans doute le plus drôle de tous. Il a un beau casque et l'un des costumes les plus évolués de la série, ce qui ne l'empêche pas d'être complètement abruti.

Volcor, l'âme damnée de Komenor, possède un casque un peu moins joli. Normal, c'est le sous-fifre. Il se fait trancher la main par un gentil dans les épisodes du début, et en garde une certaine rancoeur envers tout le monde. Il n'a pas de cape et il est stupide, comme tous les Stressos.

Furia, la méchante pouf du film, est une brune sexy qui excelle dans l'expression faciale de la petite garce très méchante et prête à tout. Elle fait partie de l'état-major avec les deux loustics précédemment cités. Elle n'a pas de casque, mais un chapeau à fléchettes et des bas-résille-coutures sur short en vynil dans le plus pur style "expo à Pigalle". Elle est fourbe car elle fabrique des masques et peut prendre l'apparence des gens.

Les Stressos recrutent sur des planètes de tout l'univers des méchants forts laids dotés de pouvoirs spéciaux, lesquels servent à concevoir des plans fabuleux, et dont l'expérance de vie ne dépasse jamais la durée d'un épisode. Tout comme le grand Stratéguerre le faisait avec la planète terre dans Goldorak, c'est avec grand soin que ces Golgoths à taille humaine sont envoyés UN PAR UN combattre les gentils, plutôt qu'en une seule fois, dans un déferlement mortel et impossible à arrêter. Le grand Stratéguerre a sans doute rédigé un "manuel de l'invasion ratée" dont il a envoyé des exemplaires à travers les galaxies, et que les Stressos suivent à lettre comme une bible impie.

Là-dessus, viennent se greffer quelques chefaillons empotés aux costumes chatoyants et souvent grimés de peintures de guerre affreuses, dont l'habileté au combat égale celle d'un dérouleur de papier alu. Ils ont des capes mais ne savent pas s'en servir et n'ont pas de beaux casques. Il faut dire que le budget des Stressos, ben... c'est pas ça.

L'armée est ensuite constituée de "ninjas", des types en noir dotés de masques à gaz à visière fumée qui servent à amuser les gentils avant le combat final. L'emploi de masque s'explique sûrement par le fait qu'on ne va pas embaucher de nouveaux ninjas à chaque épisode, et qu'avec une bonne quinzaine de ces gaillards anonymes, on peut tenir toute une série. Car en effet, c'est à peu près le maximum de troupes que les Stressos peuvent déployer d'un seul coup (je suppose que leur revenu mensuel mange une bonne part du budget, et qu'on a pas de crédits pour créer de nouveaux postes). Quand un ninja meurt, un autre prend sa place, mais il faut d'abord aller au service du personnel. La principale caractéristique de ces soldats est de se battre à l'épée alors qu'ils disposent d'armes à feu crachant des étincelles étranges, mais visiblement mortelles.

L'armada aéroportée est constituée d'une réserve inépuisable de mini-vaisseaux de type "laserolabes" (au look proche des tie-fighters), d'un croiseur géant nommé "Cosmosore" et d'un seul véhicule blindé, même pas tout-terrain qui sert à transporter les troupes au sol.

Vous me direz "mais diable, comment font-ils pour gouverner toute un système solaire avec quinze peigne-culs?". L'explication est en fait bien simple.

Le grand géographe stellaire Peing Ov'kao a étudié de près leur système. Il a relevé les dédails suivants :

Nous voilà donc avec un système solaire d'environ 3000 kilomètres de long sur 500 de large, parcouru par 3 planètes minuscules (Belda, Anaïs et Cheta), et éclairées par un petit soleil visiblement fragile puisqu'il suffit de lui foncer dessus avec un vaisseau en ricanant pour que tout le monde panique (vers l'épisode 20). La population globale du système, incluant les Stressos, est d'une centaine d'individus.

Je peux maintenant vous parler des gentils...

Ayato, Ryu et Siman sont les 3 zouaves qui se dressent contre l'empire Stressos. Ils sont aidés en leur tâche par Eolia, une fille bizarre qui pilote un vaisseau blanc en forme de bateau. C'est elle qui leur fourni le San Ku Kai, un vaisseau qu'elle a sorti de sa poche, hop.

Ayato et Ryu peuvent à loisir se transformer en guerriers de l'espace. Ils portent alors d'autres noms : respectivement le fantôme, le "messager de paix" en blanc, et Staros, qui vient du fin fond de l'univers, en rouge. Leur costume consiste en un short en vinyle, un casque de moto étrange et des lunettes de ski aux verres colorés à l'aide d'une feuille de polyuréthane. Pour être plus rapide face aux ennemis (enfin, je pense), ils entourent leur bras et leur jambes dans un filet blanc, dont un est troué à l'entrejambe. Ils utilisent des shuriken et des épées à bout rond pour combattre, toujours au corps-à-corps à un contre dix pour plus de fun. Ayato dispose en plus d'une "perception sidérale", un sens spécial qui ne nous est pas expliqué, mais qu'on devine vachement utile.

Siman vient d'une tribu local d'hommes-singes, il ne fait pas grand chose à part distribuer des coups de massue, se plaindre et raconter n'importe quoi. Il pilote parfois le vaisseau en fumant un cigare éteint et discute aussi souvent avec le robot, Sidéro.

Tiens, parlons-en de celui-là... c'est le droïde de la bande, il sait tout faire sans mains, parle tout le temps et résoud les problèmes que les autres incapables ont déclenché.

Eolia est un genre de princesse lointaine et mystérieuse, qui dispose d'un tas de pouvoir et de technologies diverses. Son vaisseau par exemple se pilote à travers un clavier de piano. Elle est vraiment sympa, elle parle avec de la reverb, et chaque apparition de son vaisseau est précédé d'une musique mièvre.

Voici pour les personnages.

L'intrigue de la série

Les premiers épisodes mettent en scène la rencontre des différents protagonistes et leur découverte du vaisseau San Ku Kai. Ils décident alors de lutter contre l'opresseur Golem XIII, n'ayant rien d'autre à faire de leurs saintes journées.

Les épisodes en général se passent donc à déjouer les plans de Golem, de Khomenor et de Volcor, et à exterminer les divers vilains caoutchouteux. Au fur et à mesure, ils deviennent les ennemis jurés des Stressos, et finissent par être connus des diverses tribus comme de gentils libérateurs. Il faut noter tout de même que les Stressos sont avides de plans variés dont ils ne cessent de vanter les mérites jusqu'à ce qu'ils échouent.

Plusieurs épisodes tournent autour du palais géant que Golem se fait construire sur l'une des planètes (ledit palais se fait détruire dans des circonstances chaotiques alors qu'on approche de la fin). On assiste aussi à la destruction d'une planète, mais la population est sauvée (15 personnes environ) grâce à un vaisseau doré nommé "l'arche éclatante".

Eolia semble détenir un lourd secret vis-à-vis de Golem. On apprend à la fin que Golem n'est en fait pas un démon ou un homme mais la soeur jumelle d'Eolia, une version méchante qui a décidé de reigner sur l'univers pour se venger des brimades de son enfance. Bigre... en voilà une qui a la rancune tenace ! Elle est finalement anéantie par l'équipage du San Ku Kai à l'aide de trois pierres sacrées, d'une prophétie et du sacrifice d'Eolia au cours d'un feu d'artifice géant qui flingue le Cosmosaure, la fusée de Golem, le San Ku Kai et l'Azuris, ce qui coûte tout de même assez cher en maquettes. Les gentils tombent du ciel et se retrouvent sur une plage et se congratulent. The end.

L'avis du nanareux

C'est quand même de la bonne ! On rit beaucoup, on apprécie chaque apparition de Khomenor et les scènes se déroulant à l'état-major des Stressos sont souvent succulentes. Dans la mesure où on peut se procurer l'intégrale pour 10 euros, c'est un investissement tout à fait rentable. Certains golgoths caoutchouteux sont extraordinaires de débilité, et l'aspect fauché de l'ensemble est un éternel ravissement. Ne parlons même pas des dialogues... Les acteurs ne volent pas haut, mais y'a pire. Ryu est mort de rire du début à la fin, même quand il frise la mort. Khomenor est incroyable (comment fait-il pour ne pas rire?). Volcor et Furia sont à peu près transparents, tout comme Siman qui ne brille que par sa voix (celle de Magnum en VF) et ses répliques sans intérêt. Ayato arbore un air niais et un magnifique pantalon blanc auto-nettoyant. On notera dans la VF qu'il y a très peu de voix au final, ce sont souvent les mêmes qu'on réutilise en ajoutant des effets, en prenant des intonations différentes... ainsi la voix off qui présente les épisodes est celle de Golem XIII.

Les mauvaises langues disent que ce serait archi pompé sur Star Wars. Pfff... tout ça parce qu'on a un aventurier de l'espace, un jeune premier, un homme-singe, une princesse, un droïde, un empereur mystérieux, un méchant avec une cape... mais c'est sans doute faux, vu que le méchant n'est même pas le père du jeune premier! Vraiment, je ne sais pas où les gens vont chercher tout ça...

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