Inseminoïd
Genre : extraterrestre fécond
Fiche technique
- USA, 1981, 93 min, couleurs
- Real : Norman Warren
- Avec Robin Clarke, Jennifer Ashley, Stephanie Beacham, Steven Grives, Barry Houghton, Rosalind Lloyd
- NDLR: Il semble que ce soit une flying jaquette du film "Horror planet", mais dans une version plus gore. Le film original est, selon les commentaires vus sur IMDB, encore moins bien
Revue : Philippe Heurtel
Une mission archéologique explore les vestiges d'une ancienne civilisation, sur une planète froide et hostile. On apprendra d'ailleurs que " Les premiers habitants étaient intelligents. On a trouvé des traces de destruction. " Jolie vision de l'évolution...
En explorant une caverne, l'un de ses membres est tué, et un autre, Richie, qui a découvert d'étranges cristaux, est blessé. L'équipage s'inquiète de la tournure que prennent les événements, mais ils ne peuvent pas repartir tout de suite : il faudra 72 heures à la navette pour revenir les chercher. Ho ho... Va y avoir de la brochette d'explorateurs au menu...
Pendant le déjeuner, Richie a un malaise. Tiens, ça me rappelle quelque chose. Mais finalement il ne se passe rien et il va se coucher. Mais peu après, il est pris de folie et essaie de rejoindre la caverne, qui a été mise en quarantaine. Au cours de la poursuite qui s'ensuit (qui se veut violente mais s'avère en réalité assez mollassonne), l'une des exploratrices se retrouve bloquée à l'extérieur, la jambe coincée et le thermostat en panne. Y a des jours comme ça où on ferait mieux de rester au lit. Plutôt que de mourir de froid, elle se coupe la jambe, telle un renard de l'espace. Finalement elle meurt quand même, mais c'était bien essayé.
Pendant ce temps, Richie, qui devenait trop menaçant, est tué par ses compagnons. L'autopsie nous apprend que son métabolisme a subi " une transformation certaine " - bah nous v'là bin avancé, ma bonne dame. En tout cas, ça serait lié aux cristaux, qui ont " une espèce d'existence physique ", en plus leur énergie serait " liée à une forme de vie, ce qui signifie qu'une force les alimenterait. ". Merci pour les explications, Professeur Chevalet, vous revenez en deuxième semaine.
Bon, jusqu'à présent le film n'était pas très captivant, mais à présent, il va franchement se barrer en quenouille. Sandy se fait attaquer par un monstre et se fait inséminoïder. Elle se réveille à l'infirmerie. Ouf ! Ce n'était donc qu'un horrible cauchemar ? Mais elle est soudain prise de nausées. Ho ho ! Ils ont prévu des fraises dans la cambuse ? Le médecin découvre que Sandy est enceinte de deux mois, malgré le traitement que les femmes ont subi avant le départ.
Sandy est alors prise de folie et s'attaque, non pas aux réserves de fraises, mais à ses compagnons, avec une tendance anthropophage. Panique à bord, tout le monde se met à l'abri (alors qu'ils sont cinq fois plus nombreux qu'elle, mais bon...).
Alors que la situation dégénère, ils décident de maîtriser Sandy avec une " électrotorche ", qui a pour propriété de paralyser le cerveau (l'électrotorche a été testée au préalable sur le scénariste, ce qui prouve l'efficacité de l'appareil). Mais Sandy s'avère douée d'une très grande force et extermine les membres de l'équipage, un par un.
Alors qu'il ne reste plus qu'un seul survivant, Sandy accouche, hé oui, déjà. Les Inséminoïdes sont un peu à l'obstétrique ce que le four micro-onde est à la cuisine.
Le dernier survivant parvient finalement à étrangler Sandy. Il se croit tiré d'affaire, mais découvre avec horreur le bébé alien en train de bouffer un cadavre.
Dans la famille des repompeurs de "Alien", je voudrais le tâcheron. Bonne pioche !
Le scénario est sans imagination, voire peu cohérent (les cristaux sont un peu oubliés, leur rôle pas très clair), et les explications scientifiques plus proches de "Goldorak" que de Greg Egan. Même si le doublage français n'arrange pas les choses (l'acteur noir se voit affligé d'un insupportable accent noir), les acteurs ne font preuve d'aucune conviction, rendant les scènes qui devraient être intenses d'une extrême platitude. En plus, elles sont salopées par une mise en scène maladroite. Les séquences cauchemardesques sont ridicules, dans le genre " cinoche expérimental pas du tout maîtrisé ". Et la musique électronique qui baigne le tout donne envie de se suicider en écoutant l'intégrale de Stéphanie de Monaco ; l'horreur.
Le film est " strictement interdit aux moins de 18 ans ", mais on se demande pourquoi : les scènes gores sont ratées, et il y a une ou deux scènes de sexe mou ; pas de quoi fouetter un inquisiteur espagnol...