Galaxie Warrior

Genre : Robinsons de l'espace

Fiche technique

Revue : Monsieur Gilles

Nous venons donc de visionner ce chef-d'oeuvre du cinéma, qui peut revendiquer sans honte son statut de nanar.

Rapide résumé ("very freely based on the Jules Verne's novel") :

Un vaisseau veut décoller d'une base spatiale mais n'obtient pas l'autorisation, à cause de perturbations inconnues ("une énorme cataracte trouée dans son centre"). Après un "j'en ai rien à foutre" convaincant, madame la capitaine (un succédané d'Honor Harrington, visiblement) décide de décoller tout de même. Evidemment, le vaisseau fonce dans la perturbation, qui lui pète à la gueule ! L'engin et son équipage disparaissent à l'autre bout de la galaxie et s'écrasent sur une mystérieuse planète. Tadaaaaa, l'action commence. Nous faisons donc connaissance avec les héros :

- Linda, le capitaine, qui semble dotée d'un sang-froid à toute épreuve (elle se marre pendant les bagarres) et d'une ouïe surdéveloppée (elle comprend ce qu'annone le "Dragon" de la fin, alors que le spectateur, lui...). Elle cherchera, du début à la fin, le moyen de faire des armes. Mention pas terrible dans la catégorie "tee-shirt mouillé".

- Zack, le télépathe, ne fait pas grand chose, à part parler sans ouvrir la bouche.

- Eric Brisefer, mercenaire, dont la coiffure et le costume lui assureraient un énorme succès aux soirées drag du Queen. Passe son temps à grogner et à s'engueuler avec les autres. Egalement très fort pour débusquer les escargots géants bicéphales.

- Hank de Nepta, mercenaire aussi, un ET (ou un mutant, va savoir) à la tronche bleue qui pense surtout à son estomac et parle peu, hormis pour dire des conneries inutiles d'une voix rauque ("Mmmh, c'est bouffable", "Paf ! Une branche dans la gueule", "Passe-moi une clope", "Passe-moi une autre clope")

- Marco l'ingénieur, au look de biker/beatles. Le seul à avoir perdu son tee-shirt dans le crash (comment expliquer autrement qu'il se balade sans cesse torse nu ?), il est maître dans l'art de la distillation/filtrage d'alcool (talent hautement utile en cas d'égarement sur une planète inconnue). Aime bien peloter les filles, aussi, l'air de rien. [Là, je dois avertir le lecteur qu'il est possible que je confusionne entre Eric Brisefer et Marco l'ingénieur. Si tel est le cas, je promet de me racheter en priant St Ed, le patron des nanardeux]

Nos héros, donc, se retrouvent sur une plage après la disparition de leur engin au fond des eaux. là, tout en devisant gaiement, ils vont découvrir la gastronomie locale et la chasse aux escargots. Puis, se disant que la plage, ça va un moment, mais la montagne ce n'est pas mal non plus, ils vont entamer l'escalade d'un proche pic enneigé (enfin, parfois enneigé. Et parfois, pas). Bref, après maints péripéties où nos héros frôleront la mort et le ridicule à chaque instant, ils décident de s'établir dans une coquette grotte au flanc d'une accueillante montagne en forme de crâne. Dans l'orbite droite, plus exactement. Là, ils tenteront de survivre tant bien que mal en se passant du confort moderne (Eric Brisefer tentera bien de faire une table, mais la difficulté de l'entreprise le plongera dans une rage folle qui lui vaudra de se faire casser la gueule par Hank). Hank chasse le... reptile en caoutchouc !? Marco fabrique de la gnôle. Linda s'arme avec des roseaux métalliques. Zack gambade gaiement dans les bois. Tout le monde est heureux, quoi ! En plus, une avenante jeune demoiselle, peu farouche et peu vêtue, fait son apparition avec une caisse d'outils... non, d'armes... non, outils. Enfin, outils pour faire des trous dans les ennemis, quoi. Bref, tout irait pour le mieux si d'inquiétantes lumières rouges n'espionnaient nos héros et, accessoirement, ne les endormaient la nuit. Le marchand de sable ? Non, le Dragon, un gros méchant qui signifie "mort et destruction". C'est pas de bol quand même. Un soir, des vaisseaux font leur apparition. Et viennent méchamment tirer, avec leurs lasers, sur nos gentils héros. Heureusement, ceux-ci ont les bons outils pour s'en débarrasser rapidement. Puis Linda, qu'est capitaine quand même, faut pas l'oublier, tombe, au cours de ses balades champêtres, dans la caverne du Dragon. Là, le Dragon (ou plus exactement la bouche et les trous de nez du Dragon) lui explique que des astéroïdes vont bientôt bousiller la planète, et donc qu'il faut qu'ils se barrent sans tarder. Hop, aussitôt dit, aussitôt fait, on récupère les épaves des vaisseaux qui ont attaqués précédemment (ça tombe bien, il y en a deux : un dont la carcasse est encore bonne, et un dont le moteur est intact), on bricole un peu, et on décolle (sans oublier la greluche autochtone en bikini, parce que, faut pas déconner, les gonzesses, ça court pas l'espace et on sait pas dans combien de temps on va trouver une autre planète, alors...). Les astéroïdes arrivent, désintègrent la "mysterious planet" et Eric Brisefer se fait envoyer paître par Linda. FIN.

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez trouver la fiche complète du film sur IMDB.

Pour voir quelques images de l'oeuvre (site en allemand).

Si vous voulez en savoir plus sur l'oeuvre de Brett Piper, le réalisateur, voici le site de sa boîte.

Le sieur Piper semble avoir produit quelques chef-d'oeuvre du genre. Pour une prochaine soirée, nous allons tenter de nous procurer un autre de ses films : A Nymphoid Barbarian in Dinosaur Hell. On a aussi évoqué l'idée de monter un fan-club Brett Piper. A méditer...

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