TALES FROM THE CRYPT : DEMON KNIGHT
Genre : échec critique
Fiche technique
- USA, 1995
- Réal. : Ernest Dickerson
- Avec Billy Zane, William Sadler, Jada Pinkett
- Scén.: Ethan Reiff, Cyrus Voris et Mark Bishop (3 personnes !)
- Prod. : Gilbert Adler
- Durée : 93 minutes
- Dist. : Universal.
Revue : Frederick Durand
Ce ratage à gros budget contient tous les éléments déplorables du mauvais cinéma fantastique.
On regrette par conséquent des monstres ridicules (mais pas drôles), un scénario inepte et illogique, ainsi que de nombreuses redites et plagiats. Demon Knight raconte le combat livré par un représentant du bien contre un démon à l'apparence humaine désireux de posséder une croix magique.
Lorsqu'il obtiendra cet objet, le misérable criminel pourra lâcher sa horde de démons sur la Terre sans défense. Alors viendra la fin du monde (ah ! si seulement c’était vrai).
Le héros se cache dans un petit motel où, avec l'aide de quelques protagonistes, il tentera de repousser les diables alliés de l'apprenti-Lucifer. Et tous (ou presque) périront, un par un, au milieu d'éclaboussures sanglantes plutôt proprettes...
Parmi les "points forts" du film, il faut signaler :
- Une jeune femme qui, après avoir frappé un démon, trouve le courage de reculer et de balbutier : "Excusez-moi".
- Des allusions catholiques d'un goût douteux (pour éviter la censure des mouvements américains d'extrême-droite, dont le Motion Pictures Association of America ?) parmi lesquelles se retrouve une représentation de la crucifixion du Christ tournée dans le style télévision régionale, dans un décor un peu trop dépouillé pour être crédible.
- Un démon rappeur atteint du syndrome Freddy Krueger (blagues à répétition, désinvolture assez manifeste...).
- Certains navrants plagiats musicaux dont une copie presque identique d'une pièce du groupe alternatif/médiéval Dead Can Dance.
Cette Tale From the Crypt aux allures de Démons (Lamberto Bava) du pauvre recourt parfois à l'humour et reluque du côté d'Evil Dead. Peine perdue... Les spectateurs comprendront sans doute que Demon Knight à force de mépriser son public potentiel et le genre fantastique en général, ne mérite qu'un boycottage intensif.
Une Tale From the Crypt légèrement meilleure succéda à cette abomination pelliculaire : Bordello of Blood. Elle rejoindra toutefois sûrement son comparse dans l’oubli. Paix à leur âme.