Crocodile Fury
Genre : aberration vidéo mélant sorcellerie, vampirisme, gore et mythologie
Revue : Allyamaeth
Un incroyable film, qui vous laissera sans doute perplexe.
Le sujet tue la mort déjà : "Monica, sorcière vampire, a le pouvoir d'envahir la terre avec ses vampires. Ils peuvent détruire tout ce qui existe sur terre. La situation empire lorsque Monica collabore avec Cooper, le maître des mers. Cooper envoie des crocodiles mangeurs d'hommes pour créer un chaos. Seul Jack, un homme honnête, peut mettre fin à ses horribles tueries." dixit la jaquette. Je ne me donnerai même pas la peine de commenter ce résumé, qui en lui même est une perle du genre, et je passerai directement au "film".
Déjà, c'est vrai, il y a des vampires et des crocodiles (aussi ridicules les uns que les autres, mais au moins la jaquette ne ment pas - sur ce point). La conception des "vampires" que ces gens ont pourra sembler légèrement décalée aux habitués du mythe, cela dit... Pour suivre l'histoire, il faut bien s'accrocher, tout n'est qu'une suite de scènes sans queue ni tête (pas comme les crocos...) et on trouve même des personnages sans aucun rapport avec rien. Ils vont et viennent au gré du scénario et des décors touffus (et oui, c'est la jungle dans les deux).
On notera les apparitions jubilatoires des crocodiles (en furie evidemment), de gigantesques masses de carton-latex raide. Ils sautent littéralement sur leurs victimes ou volent gracieusement au-dessus de la rivière... avant de retomber lourdement dans l'eau. Une belle couleur verte, une belle langue rose et des dents d'une blancheur colgate hallucinante sont leurs autres caractéristiques. Ils ont bien sûr l'air aussi vivant qu'une poèle en inox.
Mais ils faut bien dire que les victimes ne sont pas fines : et que jette des fruits sur lui pour le faire fuir, et que je grimpe à un arbre tellement fin qu'automatiquement il va se casser, et y'en a même qui se jette dans leurs gueules (et la on a le droit à la scène d'anthologie du film : un type qui tombe la tête en avant directement dans les mâchoires d'un croco!). L'une des bestioles (6 mètres, au moins) escalade un tronc d'arbre avec le menton (les pattes, inutiles et écartées, servent probablement à se stabiliser dans le vent) pour dévorer un fuyard. Il est maintenant en l'air par la queue, sans doute par un accessoiriste immergé.Les vampires, tout aussi glands, sont un peu plus discrets, mais ils valent le coup. On ignore même ce qu'ils font réellement dans la vie (enfin, dans la mort) ces oiseaux-là. Monica à toujours d'avoir fumé de l'herbe deux minutes avant d'être filmée et Cooper ressemble à un trafiquant de coke... quant aux commandos (dont on ne parle pas sur la jaquette), ils surgissent de nulle part et agissent on ne sait pourquoi, puis ils disparaissent aussi sec et on en entend plus jamais parler (cette scène est tellement bizarre qu'elle ressemble à un stock shot).
Je vous conseille donc vivement ce film... qui figure en bonne place dans notre "top 10" des curiosités visuelles.
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