La reine des damnés

Fiche Technique

La reine des damnés est l'adaptation cinématographique du livre du même nom écrit par la célèbre Anne Rice a qui l'on doit Entretien avec un vampire.
Ici, le héros est Lestat, celui qui semblait être un méchant dans le livre précédemment cité (et dans sa merveilleuse adaptation ciné), mais qui est en réalité un personnage très complexe et très intéressant fortement développé dans le livre Lestat le vampire qui n'a pas été adapté au cinéma bien qu'il se situe (niveaux livres) entre Entretien avec un vampire et La reine des damnés, ce qui a poussé le réalisateur a introduire des flash-back et une grosse introduction.
Tout le monde suit ?
Personnellement, je n'ai lu que le livre Lestat le vampire (et vu, évidemment, le film Entretien avec un vampire), alors je connaissais déjà la moitié de l'histoire. C'est pour connaître l'autre moitié que je suis allé voir ce film qui ne me semblait pas être un chef d'œuvre.
Et effectivement, ça n'en est pas un.
Le livre évoquant un groupe de rock conduit par Lestat et préparant un concert géant, l'adaptation ciné semblait évidente. Et je dois bien avouer que certaines scènes valent le détour. Mais procédons par ordre, si la chose est possible.
Les acteurs, d'abord, s'en sortent très bien. Lestat est convaincant, Vincent Perez parvient à nous faire oublier sa pitoyable interprétation du Crow, et Aaliyah est splendide dans son rôle de reine des vampires (je vous conseille de voir la VO où elle est doublée par son frère, pour accentuer la force de son personnage et parce qu'elle est morte avant la post-production. La VF étant plutôt nulle de ce côté).
Niveau musique, c'est Jonathan Davis (le chanteur de KoRn) qui prête sa voix à Lestat. Si le choix étonne au début, il s'avère finalement très bon. Mais la musique qui l'accompagne n'a rien de bien géniale, et encore moins de vampirique, elle n'est là que pour combler. Quelques groupes à la mode viennent compléter une BO sympathique mais pas plus exceptionnelle que les BO des autres ''teen-movies''. Et si tout reste très rock, les goths sont pourtant partout, rappelant l'effet Marilyn Manson, et se ridiculisant au passage en étant tous débiles (surtout les groupies) et en servant de bétail aux deux faces du vampire : la créature sanguinaire, et le show-buisness (le dieu Dollar a les dents longues). Le plus beau étant que même si leur look est convaincant, on différencie un vrai vampire d'un goth au premier coup d'œil, ce qui donne lieu à d'excellentes scènes, notamment celle du concert, où toute la foule est en délire, sauf trois ombres inquiétantes qui fixent Lestat.
Malheureusement, quand les effets spéciaux apparaissent, tout part en fumée. Des effets de mouvements ridicules (sûrement inspirés par matrix, encore), des combats nuls à chier, sans vigueur ni maîtrise, des destructions de vampires déjà vues et peu convaincantes.
Ensuite, on ne voit plus les créatures qu'entre elles, et on se rend compte que sans les humains à côté, elles ne sont plus si effrayantes que ça... Surtout lorsqu'on atteint le final, si expéditif et facile, c'est tout le mythe d'Akasha qui s'effondre. Il faut avouer qu'arrivé a ce moment, on sent bien qu'il s'agit d'une adaptation de roman, et que le film a atteint ses limites. Le réalisateur tente bien quelques plans subliminaux un peu trop insistants, mais le charme est parti.
Je suis ressorti un peu déçu, mais moins que je ne l'aurai imaginé. S'il ne s'agit pas d'un grand film, ça n'est pas non plus une sous-merde. Disons qu'il est intéressant si vous avez lu les Anne Rice, et que sinon, eh bien, c'est un film de vampires, avec ses forces et ses faiblesses. A voir sans trop d'espoir, et à apprécier sans se casser la tête.

tout ça n'est que mon avis
Nico Bally

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