Blade 2
Fiche Technique
- Sortie prévue en France : 19 juin 2002
- 2002 - USA (Aussi titré : Blade 2: Bloodhunt ou Blade 2: Bloodlust)
- Réalisation : Guillermo del Toro
- Basé sur les personnages de Marv Wolfman et Gene Colan
- Production : Amen Ra Films / Justin Pictures / New Line Cinema
- Avec Wesley Snipes, Kris Kristofferson, Norman Reedus, Leonor Varela, Ron Perlman, Luke Goss, Daz Crawford, Matt Schulze, Donnie Yen, Karel Roden...
Vous vous souvenez de Blade, (super) heros du film techno/kung fu/vampire eponyme de Stephen Norrington avec Wesley Snipes ? Eh bien, il est de retour, plus poseur et exterminateur que jamais. Car ce n'est pas sans raison que nous l'avions laisse en Russie a la fin du premier opus. Non, il cherchait deja a y retrouver son mentor, Whistler (Kris Kristofferson), qu'on croyait decede, en fait retenu prisonnier par les seigneurs de la nuit.
Quand commence ce nouveau film, c'est en Europe de l'est que Blade cherche toujours son ami. C'est cependant apres l'avoir delivre que le Daywalker va se voir proposer le plus etrange des marches : s'allier a ses ennemis de toujours ! En effet, la transmission du virus vampire vient de connaitre une mutation, et de se trouver un nouveau porteur. Desormais des creatures plus dangereuses et plus predatrices que jamais hantent la ville, s'attaquent aux vampires eux-memes, et le fleau ne cesse de gagner en puissance. Le vieux maitre vampire qui regne sur la communaute des buveurs de sang propose donc a Blade de combattre cet ennemi commun, afin d'enrayer une menace qui chaque jour parait plus difficile a endiguer. Bon gre mal gre, notre superheros black a la "cool attitude" va donc se retrouver a la tete du Commando Hemoglobine (!), une escouade de tueurs d'elite anciennement destinee a le traquer, pour partir en chasse...
Vous l'aurez compris au vu d'un tel resume, si vous etes une ame sensible et que les films d'action vous rebutent, passez votre chemin. Car ce n'est ni plus ni moins qu'a une sequelle conçue sur le modele d'Aliens que nous avons ici affaire : des ennemis demultiplies et encore plus mechants face a une bande de barbouzes surarmes et surentraines a toutes les techniques de combat (la ressemblance avec Aliens est meme poussee au point de reproduire le couple Drake/Vasquez). Et c'est un festival de castagne pendant deux heures non-stop, particulierement violent et gore, visuellement somptueux (imaginez les tueries de vampires dans Buffy, mais sans les contraintes de censure dues a la TV), dont on sort hagard mais ravi. A la mise en scene, Norrington passe le flambeau a Guillermo del Toro (dont vous pourrez voir debut mai en France le sublime El Espinazo del Diablo, appartenant a sa veine fantastique plus "auteurisante") qui s'eclate manifestement avec ce film de commande, dans lequel il a pourtant l'intelligence de payer son tribut au genre, melant imagerie classique (les decors tcheques abondent en ambiances gothiques, cryptes, eglises, tunnels, etc., le look des neo-vampires et du vieux maitre sortent tout droit de chez Murnau) et revisitation moderne du vampirisme (des chasseurs de super-vampires, eux-memes vampires, tout droit sortis de chez Carpenter). Il honore tout aussi brillament les scenes "obligatoires", qui font a present partie de la franchise du personnage (encore une incroyable sequence de boite de nuit, pimentee de visions perverses a la Clive Barker, les gadgets de Blade) et s'offre a nouveau les services du toujours genial Ron Perlman, deja dans Cronos, dans un role d'anthologie quoique influence par sa prestation d'Alien Resurrection. Ajoutez enfin la presence de Mike Mignola comme consultant visuel (le prochain film de Del Toro, c'est l'adaptation d'Hellboy !) et une bonne musique symphonique de Marco Beltrami qui delaisse ses habituels synthes de Scream, et vous comprendrez que ce film est en tout point recommandable. Certes, d'aucuns pourront se plaindre que le scenario est un peu sacrifie sur l'autel de l'action a tout va, mais c'est faire la fine bouche face a un pur film de superheros qui ne relache jamais la pression et qui n'a d'autre ambition que d'estomaquer le spectateur et d'etre jubilatoire de bout en bout. Pari gagne !
revue par Benoit Cousin
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