SPHERE

Fiche technique
Sphere (1998)

Casting assez inhabituel pour un film dit fantastique. Des antécédents assez douteux dans le domaine des films se déroulant au fond des océans : Abyss ou les gentils américains à Disney aqualand (hey t'es un peu grave quand même, c'est pas mal du tout Abyss y'a une version longue qui est nettement mieux et moins censurée que la courte... note de Pen of Chaos), Léviathan plus sérieux et réussi mais sans aucune originalité... Bref j'anticipais ma déception en pénétrant dans l'obscure salle.
Dès les premières images, il faut l'avouer, Dustin Hoffman impose sa respectabilité et la vision du film s'en ressent. Tout devient plus crédible. Le casting étant à la hauteur, le jeu des acteurs est convaincant, et Sharon Stone nous gratifie aussi d'une belle performance.

Pour en revenir à l'histoire, la marine américaine a découvert au fond de l'océan un gigantesque vaisseau de type spatial s'étant échoué depuis environ 300 ans, ce qui implique une technologie largement en avance sur celle de notre planète. Un psychologue, une biologiste, un mathématicien et un métaphysicien forment l'équipe idéale dans l'optique d'une rencontre extraterrestre, d'où la réunion des protagonistes. La marine a installé une base sous-marine à proximité du vaisseau resté intact malgré la durée de son séjour sous l'eau. Nos héros, accompagnés d'un officier, descendent dans les profondeurs pour examiner l'engin de plus près.

Le scénario est de qualité et sort (un peu) de l'ordinaire (très proche du livre de Michael Crichton portant le même titre). Le mystère est très présent et maintenu jusqu'au bout. Pour une fois, on ne devine pas la fin dans les cinq premières minutes, loin de là, ce qui fait vraiment plaisir. Le tout est agrémenté de quelques réflexions scientifiques sans prétentions, d'une touche d'humour ainsi que de quelques clins d'oeil au cinéma fantastique dont la scène inspirée d'Alien dans laquelle la "victime" s'étouffe lors de son repas post-coma.

Peu de choses à dire sur les effets spéciaux qui ne sont pas mis en avant. L'intérêt du film réside plutôt dans l'intrigue. Une superbe scène d'images de synthèses colorées, décrivant un voyage dans l'espace, vient cependant embellir quelques secondes du film, qui est pour l'ensemble très austère.

Un soulagement important : la fin du film ne nous réserve que 20 secondes de morale à la sauce américaine. Là aussi ça nous change. Merci Barry.

revue par Hills

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