STARSHIP TROOPERS

Fiche technique
Starship Troopers (1997-1998)

Petite page de publicité :
Vous êtes un étudiant jeune et beau. Vous avez les dents blanches et une coiffure impeccable. Faites vos classes dans l'armée intergalactique et devenez ainsi citoyen.

Journal télévisé :
Les arachnides continuent à nous envoyer des météorites. Heureusement les vaisseaux patrouillant autour de notre magnifique planète peuplée de gentils les pulvérisent avant qu'ils ne pénètrent dans l'atmosphère. Nos responsables militaires affirment qu'ils viendront bientôt à bout de cette sous-race qui n'arrive pas à la cheville de ces êtres exceptionnels que sont les humains.

C'est dans cette ambiance que nos jeunes héros décident avec ou sans l'accord de leurs parents de faire leurs classes durant deux ans. En fonction de leurs résultats respectifs deux s'engagent dans l'infanterie, l'autre (ouah le petit cannon !) dans l'aviation et le dernier chez les stratèges. Jusque là, Starship troopers fait sourire. On croirait regarder un épisode de friends dans le futur. L'ambiance est clean, tout le monde il est beau et gentil. En plus nous avons affaire à d'exccceeellllleeeennnnttttssss élèves qui maîtrisent le domaine militaire très rapidement. Le fantassin fait les meilleurs "Sir ! Yes Sir !" de sa section. La pilote en herbe fait des créneaux d'enfer et du premier coup avec sa voiture volante de 3000 tonnes pour 120 mètres de long. Enfin le chercheur/penseur/grand stratège passe même à la télé pour expliquer comment castrer un arachnide sans s'en mettre partout :). Donc tout va bien et nous (...on devine les américains) allons sûrement gagner cette guerre contre des insectes que tous les scientifiques qualifient de sous-merdes.

Un peu d'action se prépare... Nos soldats prennent leur panoplie de scout pour le pique-nique à venir dans la joie et la bonne humeur. L'offensive vise une planète qui sert de base avancée aux méchants. Les vaiseaux se rassemblent, et le débarquement commence. Et là... ça chie ! bordel ! Les défenses aériennes (des gros insectes qui pètent des boules bleues qui s'envolent vers l'espace, véridique) mettent la flotte alliée sur les genoux. Mais c'est au sol qu'on rigole (c'est connu). Scène classique : 10 marines tombent nez à nez avec 1 arachnide (genre d'araignée épaisse et plus grande qu'un homme). Ca sulfate de tous les côtés pendant que l'arachnide évicère ou démembre un à un les petits soldats. A l'arrivée, le dernier soldat réussit à tuer la bête mais n'a pas le temps de se réjouir car les 49 autres camarades de l'arachnide surgissent d'une caverne non loin et ont bien l'intention de jouer un peu avec lui. Nos fiers guerriers sont donc tombés dans un piège et ils n'ont d'autres choix que de rammasser ce qu'il leur reste de viande et de se barrer tant bien que mal. La prochaine fois, nos amis américains devront prendre les non-amréricains pour autre chose que des cons.

J'arrête ici de vous raconter l'histoire. Surtout qu'on s'en fout. Et ce n'est pas la gentille et triste (sniff) histoire d'amour qui sert de fil rouge qui va réhausser l'intérêt. Mais ne vous y trompez pas, j'ai adoré ce film. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé au cinéma. Les scènes cleans décrivant les aventures de nos héros contrastent merveilleusement avec la violence et l'hémoglobine des scènes de combat au sol. Les arachnides se battant avec leurs armes d'insectes (donc des armes blanches), le combat est nécessairement au corps à corps, ce qui donne le plus violent et sanglant des combats. Les effets spéciaux sont splendides et rendent à ces scènes tout le réalisme dont elles avaient besoin. Je vous conseille de voir ce film dans une salle ayant un bon gros son. C'est monstrueux ! J'ai vu énormément de film violents ou gore mais jamais cela n'a été aussi bien rendu. Ici tout est cru. Pas d'effets à la zombie avec un truc visqueux vert fluo ou de la tripalle exagérée. C'est très réaliste (pour peu que l'on conçoive de telles monstres). Les champs de bataille après le combat offrent une vision gore dépouillée du plus bel effet.

Et ce qui ne gâchent rien. Paul se moque des américains dès qu'il en a l'occasion. La toute dernière image fait référence aux vieux films d'horreur de série B et les scientifiques n'en sortent pas grandis :). Ce réalisateur a de l'humour.

revue par Hills

Autre avis :

J'ai un a priori positif quand je vais voir un film de Verhoven, car ce réalisateur dérange, et voir un de ses films sans trop réfléchir peut amener à sortir de la salle au bout de 10 minutes ; c'est effectivement ce qu'a fait un type lorsque je suis allé voir Starship Troopers.

Pendant le film, ce n'est pas le héros qui nous parle, mais bel et bien le réalisateur, hors de question de ce mettre à la place du héros (enfin, pour des raisons d'hygiène mentale surtout). L'ambiguité vient que l'affiche, du titre, du fait que ce soit de la SF, le contexte général de sa sortie fait qu'on s'attend à trouver un film simplement distrayant, avec un paquet d'effets spéciaux très agréables. Non, on regarde pas ce film qu'avec ses bagages étiquetés StarWars, Blade Runner, ou Alien, sinon on risque de le trouver nul à chier.

Pour vraiment saisir le discours de Verhoven, il est à mon humble avis, indispensable d'avoir vu au moins 2 de ses précédents films, ainsi qu'une bonne poignée de films sur le vietnam (je me doute que c'est déjà le cas), ainsi que de se mettre dans la peau d'un américain avant la séance. Qu'on ne s'y trompe pas il s'agît bien d'un film holliwoodien, mais d'un Verhoven.

revue par DaNoLd

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