TERMINATOR I et II

Fiche technique
Terminator (1984) Terminator II : judgement day (1989) En 1984, un robot - le Terminator, machine à forme humaine surpuissante et quasi invincible - qui à remonté le temps, cherche à détruire par tous les moyens une femme - Sarah Connor - qui devra mettre au monde un enfant qui plus tard deviendra le chef de la résistance contre les machines. Dans le même temps, le fils de Sarah - John - envoie un guerrier - kyle - à la poursuite de l'androïde pour protéger sa mère.

De la SF pure et dure traitée sur le mode de la violence extreme et qui donne un film culte !
Dans ce film, on n'échappe pas au paradoxe temporel classique du voyage dans le temps en vue de modifier le futur... Heureusement, la fin de ce chef-d'oeuvre ne tombe justement pas dans le piège temporel tendu par le pretexte du voyage temporel - contrairement à sa suite qui se vautrera dedans avec un plaisir non dissimulé.
Autre bon vieux concept science-fictionnesque : la rebellion des machines contre les hommes, par la faute des hommes - bien entendu. Car si l'homme, dans sa recherche de la perfection et son immense et inquiétante envie de se prendre pour Dieu (qui n'existe peut-être pas d'ailleurs), n'avait pas créé les puces ultra-perfectionnée, autonomes et intelligentes qui garnissent les crânes des Terminators, les machines n'auraient pas eu l'opportunité de se révolter.
Cette révolte est au départ dûe au système américain qui surveille leur territoire des invasions énnemies et que l'on a rendu totalement indépendant de l'homme. Il décide donc seul de détruire le centre qui pourrait arrêter ses fonctions en y envoyant des missiles nucléaires... et c'est la fin de l'humanité... du moins aux USA.

Ce film est impressionnant pour différentes raisons. Tout d'abord on nous présente une créature à forme humaine quasi indestructible et que rien de semble arrêter. On est loin des robots débiles de série B avec des antennes et une démarche de boite de conserve. Cette fois on a affaire à un androïde au mimétisme impressionnant - si ce n'est son éternel visage d'une froideur terrifiante et son absence d'humanité qui ne trompe pas les chiens. Contre cette machine, Kyle et Sarah ne font que fuir éternellement car l'espoir de le vaincre est très mince.
Les effets spéciaux, qui n'ont pas coûté très cher, sont néanmoins efficaces et parfois assez gore. C'est justement la pauvreté des moyens pour faire se film qui lui confère une aura particulière. On n'oubliera pas le combat final entre le Terminator et Sarah qui montre bien la perseverence toute mécanique de la machine - que seul son programme de destruction fait avancer - et celle de Sarah que l'envie de vivre pousse au cul.
Plus trivialement, ce film comporte un nombre impressionnant de cadavres, qu'ils soient flics - tout un commissariat éliminé en moins de temps qu'il n'en faut pour engloutir un yaourt nature - ou simples innocents qui se sont trouvés devant les balles du Terminator - l'amie de Sarah, son petit copain, certains clients du Tech Noir et bien d'autre. Tout ces massacres se passent dans la plus indifférente volonté d'esthétisme : le Terminator tire sur les gens, ils meurent, point ! Pas de ralentis, pas d'effets dramatiques, aucune atténuation des impacts et du sang qui gicle, pas d'action héroïque probante, bref c'est froid et sans pitié - et on aime ça !
Et le plus fort de tout, à mon avis, c'est qu'à la fin l'humanité n'en ressort pas grandie et n'est même pas sauvée ! Un fin bien loin des standards hollywoodiens - genre Happy End.

Pour le deuxième volet, une fois de plus John Connor est menacé de déstruction dans son passé. Cette fois, c'est le T1000, un Terminator en alliage liquide qui se lance à ses trousses. Mais, comme la première fois, quelqu'un - ou plutôt quelque chose - va se mettre en travers de son chemin. Ce n'est plus Sarah qui est visée, mais John lui même dans son enfance.

Toutes les bonnes idées du premier Terminator ont foutu le camps et il ne reste dans ce deuxième chapitre que la course poursuite entre deux Terminator bien décidés à s'annéantir. Au fait de la Gloire, Arnold Schwarzenegger, ne veut plus se permettre de tourner des rôles de méchants, alors cette fois, c'est lui qui doit sauvé John. Les resistants arrivent à reprogrammer sa puce mémoire et à le renvoyer à la poursuite du T1000 pour protéger John.
C'est la débauche d'effets spéciaux et la grandeur de la réalisation qui fait de se film un demi-film culte, sinon l'histoire en elle-même n'est pas d'une grande originalité.
Les points forts viennent de Sarah qui a pété les plombs - et on la comprend - et qui se retrouve prisonnierre d'un asile d'aliénés. Elle est devenue parano, shyzo et flippe tellement pour son fils qu'elle ne peut s'empêcher de l'engueuler quand il vient la sauver.
Le reste est un peu manichéen - outre le combat entre le bien et le mal - en ce qui concerne John. C'est un sale gosse fini, un branleur de première qui retourne sa veste au contact du Terminator... La machine au secours des hommes...
Bon il faut avouer que le film est tout de même impressionnant ! Il faut aussi se dire que ce n'est pas Schwarzie qui finalement est envoyé pour sauver John, mais un autre Terminator issu de la même ligne de montage que le précédent.
L'ERREUR QUI TUE vient du fameux paradoxe temporel qui a été évité dans le premier chapitre. En effet si dans le présent la puce incriminée - celle qui a permis aux machines de se révolter et au Terminator de sortir des phrases philosophique genre "C'est dans votre nature de vous détruire vous-même" au nez de John - est détruite comme se fait-il alors qu'elle soit la cause de tout le bordel qui fait que les machines se rebellent et envoie le premier Terminator enquiquiner la pauvre Sarah en 1984 ? On peut aussi se demander pourquoi Sarah s'inquiète tant pour son fils puisque ce dernier a déjà envoyé du futur une aide pour qu'elle ne soit pas tuée, ce qui veut donc bien dire qu'il ne sera pas tué jusque là - puisqu'il est vivant dans le futur...

On ne va pas faire une Thèse la-dessus, mais avouez que ça mérite d'être signalé. Il n'en demeure pas moins que ce film est assez envoutant et que le combat entre les deux Terminators fait peur - au sens ou l'on se demande si un jour on enverra des robots se faire la guerre au milieu de la populasse humaine...

revue par Allyamaeth

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