ALIEN I, II, III, IV

Fiche technique
Alien, le huitième passager (1979)

Aliens (1986)

Alien III (1992)

Alien ressurection (1997)

Pour l'instant, Alien est une tetralogie. Alien, c'est "the E.T. that should not be", la bestiole immonde, le cauchemar vivant, le truc qui fait se demander  "si Dieu avait créé l'Univers, il n'aurait jamais pensé à créer ça".

A la question "sommes nous seuls dans l'Univers", ces films font répondre "il vaudrait mieux...". Sur la base d'une idée somme toute assez simple (un - voire plusieurs - extraterrestre(s) qui tue(nt) des gens), les scénaristes nous livrent un excellent travail, visant à rendre la bestiole plus vindicative, plus rapide, plus invulnérable que tout autre prédateur terrien. Mais résumons...

Nous allons tout d'abord abandonner le terme "Alien" pour désigner la bête. Ce terme, vague et imprécis, signifie (selon plusieurs dictionnaires) Etranger, différent. Ca me gênerait de discuter de cette créature pendant des heures en disant l'"Etranger". Je ne tiens pas à entretenir les haines raciales. J'utiliserai donc le terme C.E.P.S. (Créature de l'Espace la Pire qui Soit). Le C.E.P.S. est un parasite de l'Univers. Il se reproduit selon un cycle somme toute assez compliqué, tenant de la fourmi et de la douve du foie. Une reine (un C.E.P.S. plus gros, plus résistant, en un mot pire que les autres) pond des genres de larves, relativement résistantes, de la taille d'un chat mais pourvues de tentacules. Ces larves ne sont pas des C.E.P.S. en elles-mêmes, mais transportent des petits oeufs qu'elles inoculent, par voie buccale (il y a peut-être d'autres moyens, mais les films n'en font pas mention...) dans le réceptacle organique le plus proche : humain, chien, chat, dromadaire, pangolin, etc. Enfin en général on n'envoie pas dans l'espace les dromadaires ou les pangolins.

Vient ensuite une période de gestation d'une durée indéterminée, puis le petit C.E.P.S. va délicatement exploser de l'intérieur, après l'avoir parasité, son enveloppe nourricière. S'il a le temps, il en mangera un peu. A sa naissance, le petit monstre possède déjà beaucoup de qualités : il est rapide, féroce, et pourvu de tout ce qu'il lui faut pour survivre. Il va donc commencer tout de suite, sans attendre, à dévorer les êtres qui lui passent sous la main. Le C.E.P.S. se présente sous une forme vaguement humanoïde, mi-reptilienne, mi-insectoïde, pourvu de deux "jambes", de deux "bras", d'une assez grosse tête et d'une longue queue pointue. Ses griffes sont des faux, ses mâchoires sont des scies, sa queue est une lance. Tout dans cette bestiole est conçu pour faire très mal, jusqu'à son sang qui est un acide puissant.

Que fait le C.E.P.S. ? Il tue pour manger, pour grandir, pour se développer et se reproduire. Son seul but est d'avoir de plus en plus de petits camarades de jeux. On pourrait se dire qu'une telle existence ne peut être celle que d'une créature stupide au plus haut degré, mais il n'en est rien. Parasite depuis des générations, le C.E.P.S. est intelligent, et il a su élever une discipline au demeurant banale et ingrate au rang de science exacte : le massacre. Le C.E.P.S. est un adversaire de taille, terriblement résistant et fourbe. Il se cache dans les recoins sombres des vaisseaux, des bases spatiales, et entreprend un génocide consciencieux de la population locale. La croissance de la bête est impressionnante : à chaque victime dévorée elle récupère plusieurs centimètres, jusqu'à concurrence de la taille d'un grand singe (sauf la reine qui est plus grande). Quelquefois, le C.E.P.S. peut laisser un être humain en vie, mais ce n'est jamais sans raison. C'est parce que l'être en question a été fécondé par une larve, et qu'un oeuf grandit lui. Pas question de détruire une enveloppe nourricière ! C'est beau, l'instinct maternel...

Le quatrième volet est complètement démentiel... Ripley maintenant seulement à moitié humaine est d'une sensualité incroyable... sauvage, bourrée de sang-froid, cynique et sardonique, elle ondule au rhytmes d'images au grain metallique et dans un scénario qui pourrait être meilleur sans aucun doute. Plus clair et pourtant moins cru, le film se suit avec passion même si certains passages un peu tirés par les cheveux font grincer de la canine. On peut même fortement s'inquieter quant à l'originalité de la fin. Néanmoins, cette suite comporte d'excellente scènes et c'est un crime de ne pas la voir. Cet épidode est à mon avis bien plus intéressant que le troisième (mais le personnage de Ripley y est pour beaucoup). L'équipe française assure !

On pourra reprocher un tas de choses à ces films (surtout la fin du 3...), mais si vous n'en avez vu aucun vous passez à côté d'un bon plan. Le deuxième volet, celui qui s'intitule "Aliens" parce qu'ils sont nombreux, a donné naissance au phénomène "SPACE HULK", l'histoire de ces marines surarmés qui errent dans des vieux vaisseaux abandonnés (les Hulks) pour en purger la vermine, à savoir les genestealers, une race extraterrestre rapide, pourvu de quatre mains griffues et de tous les atouts pour découper de l'homme. Space hulk existe en jeu de plateau (des extensions de Warhammer 40.000, le jeu Space crusade), en multiples plateformes de jeu vidéo (Space Hulk pour PC, pour CD-ROM, pour 3DO...) et quelquefois en extensions de jeux (Alien doom). Le principal attrait de ce jeu est la pugnacité de l'adversaire, et la difficulté qui en découle... Si les équipes sont mal gérées, un seul genestealer peut venir à bout de cinq marines !

revue par Pen of Chaos

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