RITUEL DE CHAIR (Ritual, 1988)Un père tourmenté, critique en gastronomie, voyage avec son fils à travers les US. Il découvre dans une petite ville une "société privée de restauration" qui semble cacher quelque terrible secret. Son fils est alors "recruté" par leurs agents, et le père sombre dans une histoire compliquée pour tenter de le récupérer. C'est à ce moment qu'il va apprendre ce que font ces gens... |
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Ce bouquin possède une ambiance rare, et il est tout à fait recommandable. Un peu lent à démarrer, il met en scène quelques personnages assez originaux, et comporte de nombreuses scènes vraiment bien travaillées (le "recrutement" du père reste gravé dans ma mémoire...). La fin est démesurée, comme la plupart des fins de Masterton, mais placée dans le contexte elle passe vraiment bien. Chose intéressante pour nous autres francophones, la présence de nombreux dialogues en français dans le texte, ainsi que plusieurs référence à la culture française venant de l'apport de nombreux intervenants français. A savourer, à la lueur d'une vieille bougie...
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Le traitement de l'histoire est un peu différent de ce que nous avons l'habitude de lire. En fait le personnage (critique gastronomique moyen - d'une revue gastronomique moyenne - à la vie moyenne voir pire) n'est pas confronté à une entité hostile, mais à un groupe de gens (restaurateurs vaguement d'origine française) dont le grand dessein nécessite quelques sacrifices goûteux. Le fumet de ce livre est tout à fait exceptionnel. G.M. a reussi à méler des saveurs aigres à une sauce vraiment très très relevée...
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Alléché par le résumé au dos du livre, je me suis attelé à la lecture de Rituel de Chair. Mon excitation était vive, peut-être parce que je n'avais pas encore lu de romans traitant d'anthropophagie. [Ce thème est clairement annoncé au dos du livre, il ne s'agit donc pas d'une révélation qui viendrait gâcher le plaisir de la lecture.
Le roman suit à la trace Charlie McLean, critique gastronomique qui a de son propre aveu raté sa vie. Ce personnage est confronté à une société gastronomique un peu particulière. La vision que l'on a de cette société s'ébauche, puis s'affine au gré des indices distillés par l'auteur. Lorsque les détails portés à notre connaissance sont suffisants pour comprendre de quoi il retourne, on a l'impression de se trouver aux limites de l'horreur et de la folie, et ceci d'autant plus que le surnaturel est absent.
Les personnages et leurs mises en situation sont bien travaillés, ce qui contribue à donner de la consistance à l'histoire, et un sentiment de récit complet et cohérent. Le rythme du récit, un peu lent au début, s'accélère par la suite quand Charlie McLean est confronté à une véritable course contre la montre.
Le roman s'achève un peu rapidement avec une brève intrusion du fantastique pas forcément bienvenue. Il aurait été plus sage de le laisser de côté.
En conclusion, Rituel de Chair est plutôt un bon roman de terreur, bien construit. Cela dit, il n'est pas à mettre entre toutes les mains en raison de certains passages susceptibles de titiller les estomacs les plus délicats... Si vous êtes assez sûr de vous, alors laissez-vous tenter par la lecture de ce roman dont vous vous souviendrez longtemps...
